L’Arabie Saoudite avait exécuté 81 condamnés à mort samedi 12 mars 2022, un chiffre plus élevé que l’ensemble des exécutions ayant eu lieu en 2021. Ce jour-là, plus de 50 % des condamnés ont été exécutés pour leur participation à des manifestations pro-démocratie, et 70 % d’entre eux pour des infractions non létales. Michelle Bachelet, Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, avait condamné ces actes, qui ont pourtant été suivis d’une nouvelle vague d’exécutions dans les jours suivants, ôtant la vie de 16 hommes. Des exécutions de masse situées aux antipodes des valeurs du sport, dans l’indifférence des fédérations sportives qui ne semblent pas en tenir compte dans le choix des pays hôtes des compétitions, alors que l’on a pu constater leur capacité à boycotter sans délai les compétitions organisées en Russie depuis le début de l’invasion en Ukraine.
En 2020, ECPM a publié une étude sur les processus d’abolition de la peine de mort dans les États membres de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), dont le nombre d’États abolitionnistes s’élève désormais à 20 depuis l’abolition récente de la peine de mort au Kazakhstan. Cette analyse constitue un outil précieux pour accompagner les États rétentionnistes et en moratoire vers l’abolition de la peine de mort en démontrant que l’intervention de parlementaires, d’acteurs de la société civile ou d’autres personnes politiques en faveur de l’abolition a joué et jouera un rôle décisif.
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