Parmi les participant.e.s : Sam Guillome, alias Nemo de son nom de scène, grand gagnant de notre concours « Ensemble, slamons l’abolition ». Il s’est produit par deux fois devant un public ému par la justesse de ses vers, qui résonnent fortement avec notre campagne de soutien à la communauté LGBT, « S’aimer n’est pas un crime ». Des jeunes étudiant.e.s de l’Université de la paix de l’Institut des droits de l’Homme de Normandie se sont également prêté.e.s à l’exercice, après avoir été sensibilisé.e.s à la thématique et au médium lors d’un atelier Slam.
3 questions à Marion Bigot Flambard, responsable de l’association ValgoudeÀ 17 ans, Marion commence le Slam, poussée par sa mère à dire les poèmes qu’elle écrivait depuis longtemps. « Le virus m’a piqué », dit-elle. « Le Slam c’est l’inverse d’une maladie incurable, c’est plutôt un antidote permanent, une mutation positive. » Depuis, elle participe à des tournois de Slam, tantôt en tant que candidate, tantôt dans l’organisation. Répondant à sa volonté de transmettre, le Slam est maintenant devenu son métier.
Depuis quelques années, je participe à l’animation de scènes ouvertes au bar El Camino, et quitte à y donner du temps et du cœur, je m’autorise aussi à y mettre un peu mes couleurs… Je propose donc parfois des soirées un peu spéciales, pour redécouvrir les scènes mensuelles, et les ouvrir à d’autres publics.
C’était le cas le 8 mars dernier, avec une scène aux couleurs du féminisme et de la lutte contre le patriarcat. Alors c’est avec plaisir que j’ai répondu à la demande d’Ensemble contre la peine de mort, pour faire du lien entre nos collectifs et créer un événement commun. J’ai relayé l’information et la thématique aux slameurs et aux slameuses, qui ont pris l’exercice à cœur en proposant des textes en lien avec la soirée.
C’est avec cette volonté de faire du lien que j’ai évoqué la thématique lors d’un atelier que je menais alors avec des jeunes sur Caen. Les jeunes se sont emparé.e.s du thème, leur permettant de s’engager, de porter des valeurs, de trouver un autre support que leur propre vie. Nous l’avons abordé à travers différents jeux et supports d’écriture, l’acrostiche, l’anaphore, la lettre, l’Abécédaire… La scène du 14 juin était idéalement située, à la fin de nos ateliers, permettant ainsi de valoriser leur implication sur six séances d’écriture et de mise en voix.
Marion Bigot Flambard – coupe de la Ligue slam de France (2022)De cette soirée, je retiens la rencontre humaine, le croisement d’univers riches et variés, l’échange de valeurs et d’engagement. Je retiens également l’accueil des personnes habituées à une évolution de la soirée, et l’ouverture des associations partenaires au monde du Slam. Je suis ravie d’avoir eu l’occasion de donner des ateliers lors de l’Université pour la paix la veille et que les étudiant.e.s, après seulement deux heures d’écriture, acceptent de prolonger l’aventure et de partager leurs textes sur scène.
Je suis particulièrement heureuse de voir Nemo s’épanouir sur scène et partager ses textes après s’être investi et avoir remporté le concours Ensemble, slamons l’abolition. Alors je remercie toutes les personnes qui y croient et qui s’investissent pour que des moments comme celui-ci existent.
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