Un Réseau maghrébin contre la peine de mort a été lancé le 20 décembre 2019, à Tunis, en marge de la Conférence sur les stratégies pour aller vers l’abolition de la peine de mort organisée par la Coalition tunisienne contre la peine de mort (CTCPM) et ECPM (Ensemble contre la peine de mort).
Des représentants de la Ligue Algérienne pour la défense des droits de l’Homme (LADDH), de la Coalition marocaine contre la peine de mort (CMCPM), de l’Association Mauritanienne des Droits de l’Homme (AMDH) et de la Coalition Tunisienne contre la peine de mort (CTCPM), ont officiellement lancé le Réseau maghrébin contre la peine de mort, en partenariat avec ECPM (Ensemble contre la peine de mort) (photo).
À travers le lancement de ce Réseau, les quatre organisations affirment leur engagement à renforcer la mobilisation pour l’abolition de cette peine infamante au Maghreb. La mise en place de ce Réseau fait suite à de multiples échanges et actions conjointes des acteurs abolitionnistes de ces pays depuis le 3ème Congrès mondial contre la peine de mort tenu en 2007 à Madrid.
Aujourd’hui, 147 Etats dans le monde ont aboli la peine de mort en droit ou observent un moratoire de fait. L’Algérie, le Maroc, la Mauritanie, la Tunisie n’ont pas connu d’exécutions depuis près de 30 ans et observent donc un moratoire. Néanmoins, des condamnations à mort continuent d’être prononcées.
Ainsi, en 2018, il y aurait eu au moins 1 condamnation en Algérie, 10 au Maroc, 12 en Tunisie et au moins 3 en Mauritanie.
L’Algérie, le Maroc, la Mauritanie et la Tunisie ont ratifié le Pacte international sur les droits civils et politiques (PIDCP), mais n’ont ni signé, ni ratifié le Second protocole facultatif prévoyant l’abolition de la peine de mort (OP2).
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Pays du Maghreb: un moratoire qui n’empêche pas les condamnations à mort
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