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Maître Firmin Yangambi Libote, ancien condamné à mort en RDC, vient témoigner de son histoire en France

Maître Firmin Yangambi Libote, ancien prisonnier politique, ancien bâtonnier de la province de la Tshopo au barreau de Kisangani et avocat à la Cour pénale internationale, activiste des droits humains et président de l'ONG Paix sur terre, a été condamné à mort en 2010 pour détention illégale d'armes de guerre et tentative d'organisation d'un mouvement insurrectionnel.
Maître Firmin Yangambi Libote (© Christophe Meireis)

Alors qu’il clamait son innocence, sa peine a été réduite à 20 ans de réclusion criminelle durant lesquelles il n’a cessé de contester ces accusations et a bénéficié, après dix années, de la grâce présidentielle en mars 2019.

Son engagement en faveur de la justice et des droits fondamentaux lui a valu d’être la cible de multiples pressions, même après sa libération. En effet, il demeure confronté à de nombreuses intimidations en raison de ses activités militantes. Son histoire témoigne des défis persistants auxquels sont confrontés les défenseurs des droits humains dans de nombreuses régions du monde.

La prochaine semaine sera l’occasion pour Me Yangambi Libote de rencontrer de hautes personnalités politiques et de participer à plusieurs initiatives de la société civile, organisées notamment auprès de jeunes. Rendez-vous le lundi 8 avril à 19h à la maison du Barreau, 2 Rue de Harlay, Paris, pour entendre son témoignage ainsi que l’intervention de Marie-Lina Perez, Responsable Afrique-Asie chez ECPM, qui reviendra sur la décision des autorités congolaises de lever le moratoire sur les exécutions (entrée gratuite, réservation obligatoire à education@ecpm.org).

Levée du moratoire sur les exécutions en RDC : un enjeu central de la visite de Me Yangambi Libote

La présence de Me Yangambi Libote s’inscrit dans un contexte particulier en République démocratique du Congo (RDC).

En effet, dans un communiqué diffusé le 5 février 2024 à l’édition de 20 heures du journal de la télévision nationale, le Conseil supérieur de la défense a demandé au commandant suprême des FARDC et au Président de la République démocratique du Congo de lever le moratoire sur les exécutions des condamnés à mort en vigueur depuis 2003. Lors du Conseil des ministres du 9 février dernier, la ministre d’État a demandé au gouvernement de prendre acte de cette requête. Le 13 mars, le Ministère de la Justice a officialisé la levée du moratoire. Cette décision est d’une importance capitale ; actuellement, plus de 800 personnes condamnées à mort sont détenues dans les prisons de la RDC.

Infographie – la peine de mort en RDC (2023)

Dans ce contexte, la présence et le témoignage de Me Yangambi Libote revêtent une signification particulière, permettant de sensibiliser sur les conséquences d’une telle décision politique.


Communiqué de presse
mars 2024
ECPM et CPJ asbl partagent leur très vive inquiétude à la suite de la publication…