Il a été accusé d’incendie criminel et de destruction de bâtiments gouvernementaux, d’après les informations reçues par l’ONG Iran Human Rights (IHR), partenaire d’ECPM. Son avocat, Babak Paknia, a confirmé le verdict et annoncé son intention de faire appel auprès de la Cour suprême. Il est actuellement détenu dans la ville de Mashhad.
Le 15 novembre 2019, à la suite d’une flambée soudaine et massive des prix du carburant, des manifestations nationales ont éclaté dans tout l’Iran. Les manifestations ont été en grande partie pacifiques, mais dans certaines villes, les biens publics et privés ont subi des dommages, prétendument dus aux manifestants. À son apogée, à partir du 16 novembre, le gouvernement a imposé une fermeture quasi-totale d’Internet et a mené une répression brutale des manifestants. La police et les forces militaires ont tiré sur les manifestants et les ont arrêtés, tandis que les autorités ont restreint l’accès à l’information.
Selon Iran Human Rights, 5 personnes ont été condamnées à mort pour leur participation aux manifestations de novembre 2019. Sur ces 5, 3 ont vu leur sentence révisée à la suite d’une forte mobilisation internationale (Amirhossein Moradi, Mohammad Rajabi, et Saeed Tamjidi).
En décembre 2021, Abbas Daris, âgé de 48 ans, avait lui aussi été condamné à mort pour avoir participé aux manifestations de novembre 2019.
En septembre 2020, un autre sportif Iranien, le lutteur Navid Afkari, 27 ans, avait été pendu en dépit d’une mobilisation internationale contre son exécution et d’appels à interdire l’Iran de manifestations sportives. M. Afkari, qui avait remporté des compétitions nationales, avait été exécuté pour meurtre commis lors de manifestations en 2018. Ses aveux lui avaient été arrachés sous la torture.
Consultez notre rapport annuel 2020 sur la peine de mort en IranLe 19 novembre 2020, ECPM a rejoint le Tribunal international d’Aban, chargé de juger des graves violations des droits de l’homme commises en novembre 2019 par les autorités iraniennes. Les audiences ont eu lieu à Londres en novembre 2021, en l’absence du gouvernement Iranien et les jugements devraient être rendus en 2022, après prise en considération de tous les témoignages.