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ECPM et ses partenaires à l’ONU pour alerter sur l’utilisation de la peine de mort en Iran

Le 20 mars dernier, ECPM et plusieurs de ses partenaires étaient au Palais des Nations à Genève à l’occasion du Dialogue interactif avec le Rapporteur spécial sur la situation des droits de l’Homme en Iran. Ecpm a cosigné deux interventions orales relatives à la peine de mort en Iran, l’une avec Iran human rights et la seconde avec Harm reduction international et d’autres ONGs. Ecpm a aussi organisé et cosponsorisé deux side events en marge de ce Dialogue.
Mme Azadeh Pourzand (Impact Iran), Me Javaid Rehman (Rapporteur spécial), M. Mahmood Amiry-Moghaddam (Iran Human Rights)

Le premier side event organisé avec Iran human rights et Impact Iran, le 20 mars, portait sur la peine de mort.  M. Raphaël Chenuil-Hazan, directeur d’ECPM a introduit rappelant que l’Iran utilisait la peine de mort comme outil de répression politique et que l’utilisation de la peine de mort était liée à de nombreuses autres violations des droits de l’Homme. M. Javaid Rehman, rapporteur spécial des Nations unies sur les violations des droits de l’Homme en République islamique d’Iran a rappelé que dans le cadre de son rapport annuel présenté le matin même en session du Conseil des droits de l’Homme, il avait vivement dénoncé l’utilisation de la peine notamment pour des crimes qui n’appartiennent pas à la catégorie des crimes les plus graves au sens du droit international. M. Mahmood Amiry Moghaddam a alerté sur l’augmentation du nombre d’exécutions en Iran et notamment pour des offenses en lien avec la drogue en 2022. Mme  Azadeh Pourzand était quant à elle venue alerter sur l’amplification des violences faites aux femmes et le recours à la peine capitale, souvent la conséquence révoltante de la violence commise à leur encontre. « La république islamique d’Iran est structurellement dressée contre l’émancipation des femmes et leur droit à vivre leur vie comme elles l’entendent », a-t-elle rappelé.

Le 21 mars, un autre side event co-organisé par Impact Iran, Article 19, Front line defenders, Amnesty international, Iran human rights documentation center et ECPM portait sur un état des lieux 6 mois après le début des manifestations en Iran.

Nombre de délégué·es de représentations diplomatiques d’États membres des Nations unies et d’ONG ont assisté intéressé·es aux deux side event.

L’iran demeure le pays qui condamne le plus à mort et exécute le plus au monde par rapport à sa population. Le régime instrumentalise la peine de mort à des fins politiques et pour réprimer sa propre population, qu’il condamne à la peine capitale pour des offenses ne figurant pas dans la liste des crimes les plus graves au regard du droit international. Les détenu·es sont systématiquement privé·es de leur droit à la défense et de celui de consulter un·e avocat·e, soumis·es à la torture et aux aveux forcés avant d’être condamné·es à mort et exécuté·es. Les minorités ethniques et religieuses sont sureprésentées dans les couloirs de la mort, où l’on retrouve également des femmes victimes de violences et des enfants.