Le combat de Walid Slaïby et Ogarit Younan
Walid Slaïby et Ogarit Younan sont les auteur·rice·s, chercheur·se·s et activistes à l’origine de l’Association libanaise pour les droits civils (The Lebanese Association for Civil Rights [LACR]), ainsi que deux pionniers du mouvement non violent dans le monde arabe. En 1997, ils publient une étude majeure sur la peine capitale au Liban, et fondent la Campagne nationale pour l’abolition de la peine de mort, aux côtés d’activistes majeurs comme le père Hadi-el-Aya. Avec LACR, ils accompagnent ECPM et la Coalition mondiale contre la peine de mort depuis leur création. En 2001, ils publient un sondage mesurant l’opinion des parlementaires sur l’abolition, qui conduit à une réforme législative diminuant le champ d’application de la peine capitale au Liban. Coopération, plaidoyer et connaissance sont leurs outils privilégiés. Pour Ogarit, « l’éducation, la sensibilisation et la discussion » sont les clefs qui mèneront à l’abolition. Dans cette optique, ils fondent la première Université non violente (Academic University for Non-violence and Human Rights [AUNOHR]), en 2009, et sont à l’initiative, aux côtés d’ECPM, du Réseau international d’éducation à l’abolition, en 2014.
« Walid Slaïby était un astre de lumière dans un monde d’ombre et de folie. »
Raphaël Chenuil-Hazan, directeur d’ECPM
Grand pionner du combat contre la peine de mort, Walid Slaïby laissera en héritage les valeurs de la non violence à la société civile libanaise abolitionniste.