L’Iran et la peine de mort
L’Iran est le deuxième pays, après la Chine, qui exécute le plus de condamné·es à mort. Le 16e rapport annuel sur la peine de mort en Iran, publié conjointement par Iran Human Rights (IHRNGO) et Ensemble Contre la Peine de Mort, a révélé des chiffres alarmants. En 2023, le nombre d’exécutions a littéralement explosé, avec au moins 834 condamnés à mort exécutés, soit une augmentation de 43% par rapport à 2022. C’est la seconde fois en 20 ans que le nombre d’exécutions dépasse le seuil de 800 par an. Ces chiffres illustrent la sévérité et l’ampleur de la répression en Iran, touchant notamment les militants, les opposants politiques et les personnes LGBTQIA+.
Le combat d’Asal Abasian
Asal Abasian, ayant dû fuir l’Iran du fait de son engagement militant, promeut le slogan « Femme, Vie, Liberté » pour porter les voix de celles et ceux qui se dressent, depuis septembre 2022, contre le pouvoir en place, particulièrement celles des femmes et des minorités sexuelles de son pays (persécutées, les personnes LGBTQIA+ risquent des peines sévères en Iran, y compris la peine capitale).
Actuellement en France, Asal Abasian se consacre à la sensibilisation, notamment auprès des jeunes. Iel visite des établissements scolaires pour partager son histoire et informer les élèves sur les réalités des droits humains en Iran. Iel y relaie aussi l’importance de la lutte pour les droits des personnes LGBTQIA+, ainsi que les dangers auxquels ces personnes sont confrontées dans des régimes répressifs.
« J’ai trouvé cela très important. C’est une initiative extrêmement enrichissante qu’il faut poursuivre. Elle peut aider à changer les mentalités et à faire comprendre que ces personnes, qui se battent dans leur pays, ont une voix. C’est dramatique qu’elles ne puissent pas être entendues chez elles. Le fait qu’elles puissent l’être ailleurs est crucial. »
Agathe, 17 ans
Informer pour conscientiser
Les élèves se sont montré·es très curieux·ses et désireux·ses d’en savoir plus sur la situation en Iran, en particulier sur la question de la peine de mort pour les personnes LGBTQIA+. Les discussions ont permis d’aborder des sujets sensibles et complexes, tout en offrant un espace sûr pour poser des questions et exprimer des opinions. Asal y a répondu avec honnêteté et passion, encourageant les élèves à s’informer davantage et à prendre place pour la défense des droits humains.
La séance de sensibilisation m’a permis de mieux comprendre les enjeux de l’abolition de la peine de mort et donné de nouveaux arguments pour combattre son application.
Islem, 17 ans